Antenne de médiation et de prévention avec des mineurs (AMPM)

Qui sommes-nous?

L’Antenne de Médiation et de Prévention avec des Mineurs (AMPM) de l’Astural développe son expertise en médiation familiale dans le champ de la protection de l’enfant et cultive ses collaborations avec les instances administratives et judiciaires genevoises depuis maintenant 15 ans.
Inscrite dans les valeurs et les missions de l’Astural, l’AMPM est conçue comme un moyen d’intervention dans les situations de tension, de crise ou de conflit potentiellement préjudiciables à la sécurité et au développement d’un enfant, d’un·e adolescent·e ou d’un·e jeune majeur·e.
Notre équipe est composée de six médiateurs, trois femmes et trois hommes. Nous sommes accrédités et assermentés par le Conseil d’État genevois, au bénéfice de formations complémentaires spécifiques (thérapie de famille, systémique, approche centrée sur la solution, parole de l’enfant, etc.) et conjuguons compétences psychosociales et juridiques

Chaque année, environ 150 familles sont accompagnées par l’AMPM.

Les champs d’intervention de la médiation

Le·la médiateur·rice est un tiers indépendant, neutre et non jugeant. Il n’exerce pas de pouvoir de décision, aussi les acteurs conservent leur pleine autonomie en élaborant leurs propres solutions.

Les parties peuvent en tout temps informer les médiateur·rice·s de leur souhait d’arrêter le processus. Les médiateur·rice·s peuvent aussi interrompre le processus quand ils·elles évaluent que les conditions minimales ne sont pas durablement remplies.

Tant les médiateur·rice·s que les acteur·rice·s sont tenu·e·s de garder le secret sur tout ce qui se dit lors des entretiens. Lorsque différents professionnels sont en charge du suivi de la famille (intervenant·e·s en protection de l’enfant, thérapeutes, éducateur·rice·s, avocat·e·s, juges, etc.) et en accord avec les acteur·rice·s, les médiateur·rice·s peuvent partager avec le réseau de partenaires accompagnant la famille des informations sur le déroulement du processus ou d’éventuels accords conclus entre les personnes. Une coordination entre les différents professionnels s’avère en effet nécessaire afin de pouvoir répondre avec cohérence de façon globale aux besoins de la famille.

Quels sont nos axes d’intervention ?

Nous aidons les parents à mettre en place une communication et des relations adéquates permettant d’organiser la vie séparée et l’exercice d’une coparentalité efficiente. Avec une approche pragmatique, nous les soutenons afin qu’ils puissent définir une juste distance entre eux et des règles (ou mode d’emploi) leur permettant de collaborer pour assumer leurs responsabilités parentales.

Nous les accompagnons dans la négociation d’accords sur l’attribution du logement, la répartition de l’hébergement des enfants ainsi que des vacances, les choix éducatifs, les responsabilités financières, en particulier quant à l’entretien des enfants, et le partage des biens. Ces accords peuvent être formalisés par une convention, laquelle peut être ensuite soumise auprès du tribunal compétent pour validation.

Nous accompagnons les parents dans la gestion de leur coparentalité, même en dehors de toute séparation parentale. Nous pouvons travailler sur la coopération entre eux comme sur le renforcement des compétences parentales et ainsi les soutenir afin qu’ils puissent discuter de choix éducatifs et prendre ensemble des décisions sur tous les aspects importants de la vie de leurs enfants.

L’intensité des conflits entre les parents peut engendrer des conflits de loyauté chez les enfants et conduire à une perte de lien entre un parent et ses enfants.

Il arrive également que le lien entre un enfant et son parent soit mis à mal en raison des fragilités ou difficultés propres au parent.

Les médiateur·rice·s spécifiquement formé·e·s à recueillir la parole de l’enfant mettent en œuvre des modalités et des compétences spécifiques afin d’assurer la sécurité de l’enfant tout au long du processus. Ils·elles veillent, par des entretiens individuels, à préparer l’enfant, respectivement le parent, à rencontrer l’autre. Ils travaillent à mettre du sens sur l’état des relations et à restaurer avec prudence un lien en respectant prioritairement le rythme et les besoins de l’enfant.

Nous soutenons les parents et leurs enfants, adolescent·e·s ou jeunes adultes confronté·e·s à une crise afin de renouer le dialogue, mieux prendre en compte les besoins et priorités de chacun, négocier des règles permettant de vivre ensemble plus sereinement et préserver des conditions favorables à l’épanouissement et à l’émancipation des jeunes.

Nous accompagnons les mineur·e·s impliqué·e·s dans la commission de délits ainsi que les personnes impactées par ceux-ci dans la recherche d’accords satisfaisants et réparateurs. Nous soutenons les jeunes, prévenus ou victimes, dans leurs apprentissages afin qu’ils puissent réfléchir au sens de leurs actes, considérer leurs impacts sur les autres et leurs conséquences, comprendre comment ils ont été amenés à les réaliser et apprendre de leurs expériences pour agir différemment à l’avenir.

Nous débutons ces processus par des entretiens individuels afin de nous assurer de l’adhésion de chacun et de mettre en place un cadre sécurisé dans lequel des échanges en commun pourront avoir lieu.

Nos spécificités

Nous ne travaillons que dans des situations dans lesquelles des enfants, adolescent·e·s ou jeunes adultes sont impliqués.

Notre action vise à préserver l’intérêt et la sécurité de l’enfant, l’intérêt de l’enfant étant considéré comme supérieur aux intérêts propres et souvent antagonistes de chacun des parents.

Forts de 15 ans d’expérience et d’une activité soutenue, nous avons pu développer des compétences spécifiques nécessaires à l’accompagnement de ces situations telles que créativité, réflexivité, ajustement, flexibilité et persévérance.

Nous travaillons en principe en binôme composé d’une femme et d’un homme.

Nous nous ajustons à chaque situation en évaluant ses particularités et enjeux propres. Nous rencontrons les gens là où ils sont au moment où nous les recevons et travaillons avec chaleur et rigueur. Nous interrogeons perpétuellement nos pratiques afin de répondre au mieux aux besoins des familles.

En accord avec les parents, nous pouvons recevoir les enfants dans le cadre de la médiation de leurs parents si nous évaluons que leur participation est pertinente et que les conditions de sécurité sont remplies.

Nous accueillons les enfants dans un dispositif particulier en suivant un protocole précis afin de recueillir et soutenir leur parole. Les médiateur·rice·s conviennent avec les enfants, en dehors de la présence des parents, du message qu’ils souhaitent transmettre simultanément à leurs deux parents concernant leur situation familiale.

Lorsque nous travaillons sur mandat des instances administratives et judiciaires, nous contribuons à la nécessaire coopération interdisciplinaire afin de coordonner notre action aux différentes interventions mises en place et participer ainsi à structurer un sens suffisamment commun pour l’intervention globale auprès de la famille.

Qui nous sollicite pour des médiations ?

Nous recevons des demandes de particuliers, de manière spontanée ou orientés par les tribunaux. Les personnes qui souhaitent entreprendre une médiation familiale au sein de l’AMPM peuvent prendre contact avec nous par e-mail ou par téléphone.

Nous collaborons également avec les instances administratives et judiciaires suivantes :

Nous sommes également sollicités par d’autres partenaires comme les avocats, les psychologues, les éducateur·rice·s, les pédiatres, etc.

Comment se déroule une médiation ?

Le processus débute en principe avec un premier entretien conjoint, mais nous pouvons aussi démarrer en organisant des entretiens individuels si nécessaire. Les séances sont généralement communes, mais il est possible d’organiser des séances individuelles tout au long du processus.

La durée moyenne d’un processus est de l’ordre de cinq à dix séances de 1h30 en moyenne chacune.

Financement

Depuis l’entrée en vigueur de la loi genevoise sur la médiation le 1er janvier 2024, le Pouvoir judiciaire encourage le recours à la médiation en finançant son coût. L’engagement du Pouvoir judiciaire et de ses partenaires, dont l’Astural, a d’ailleurs été récompensé par l’attribution du prix suisse de la médiation 2024.

Le Bureau de la médiation octroie la prise en charge financière de 7,5 heures de médiation renouvelables trois fois, sous réserve de la volonté réciproque des parties, du recours à un·e médiateur·rice assermenté·e et d’un lien suffisant avec Genève. Pour bénéficier du financement, un formulaire de demande doit être adressé au Bureau de la médiation (mediation@justice.ge.ch) par les personnes intéressées.

Dans le cas où les conditions de financement ne seraient pas remplies, le montant dû par heure de médiation est basé sur les ressources de chaque bénéficiaire. La base de calcul est le revenu imposable, tel qu’il ressort du dernier avis de taxation ou de la dernière attestation du revenu déterminant unifié (RDU) délivrés par l’administration fiscale cantonale.

Notre équipe de médiateur·rice·s

  • Catherine Argenta Moser
  • Emilia Fernandez
  • Véronique Stähli
  • Pierre-Alain Corajod
  • Michel Paillard
  • Didier Ragasse

Comment nous contacter ?

Astural
Antenne de médiation et de prévention avec des mineurs (AMPM)
Route de La-Chapelle 22, 1212 Grand-Lancy

T. 076 693 56 42

T. 022 348 18 93
Lundi & mercredi de 9h à 17h
Mardi, jeudi & vendredi de 9h à 13h
[e-mail]

Comptabilité : Franca Roggo-Dieli
[e-mail]

Coordination : Sonia Darbellay
[e-mail]

Direction  : Véronique Stähli
[e-mail]

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