HORAÉ | Qui nous sommes
Fondé par Astural en 1971, le lieu de vie HORAÉ accueille des jeunes filles âgées de 14 à 18 ans autonomes dans les actes de la vie quotidienne, mais momentanément en conflit avec la famille, la scolarité, les règles sociales ou la justice. Nous disposons de 8 places et assurons un encadrement éducatif 365 jours par an, de jour comme de nuit, sans scolarité intégrée.
Nous collaborons étroitement avec les familles, dans le cadre d’entretiens réguliers. Les placements s’effectuent à la demande d’un service placeur officiel, généralement le Service de protection des mineurs.
L’équipe est composée d’une directrice et de huit éducateurs et éducatrices diplômés. Notre accompagnement éducatif s’appuie sur l’Approche systémique centrée compétences et solutions (ACCS), dans laquelle toute l’équipe est formée et bénéficie d’une solide expérience. Un des éducateurs possède des compétences spécifiques en thérapie familiale et occupe la fonction de responsable du suivi avec les familles.
HORAÉ | Ce que nous proposons
Notre action vise à:
- Aider et construire en collaboration avec les adolescentes et les partenaires du placement des projets scolaires, professionnels et personnels
- Renforcer les liens familiaux et sociaux
- Répondre à des besoins de protection en cas de violences intra-familiales.
Notre intervention s’oriente sur deux axes
- Axe du vivre ensemble
- Axe du projet individuel.
Le lieu de vie HORAÉ offre un cadre structuré et sécurisant à des adolescentes de 14 à 18 ans. Quelques fois en rupture familiale, scolaire ou sociale, ces jeunes filles peuvent aussi se trouver en situation d’insécurité physique et/ou psychologique dans leur milieu de vie. Les adolescentes placées à HORAÉ ont une activité scolaire ou professionnelle à l’extérieur de l’institution. Les éducateurs soutiennent la continuité de leur projet et maintiennent des contacts réguliers avec les lieux de formation.
L’axe du vivre ensemble cf. « De la Loi symbolique aux lois pour vivre ensemble – Irénées«
La vie en communauté se caractérise par le partage d’un lieu commun et des tâches à effectuer pour maintenir ce lieu agréable. Elle réclame aussi le respect de la sphère intime et privée des autres résidantes sans négliger ses propres besoins, ce qui peut être source de conflits. La gestion de ces conflits permet à l’adolescente de prendre conscience qu’elle existe en tant que membre d’un groupe. La cohabitation harmonieuse du groupe implique l’accomplissement de devoirs, formalisés sous la forme de règles, et nécessite des échanges. Elle est rendue possible lorsque les jeunes filles utilisent la parole pour communiquer, au lieu d’agir par des actes de violence ou de rupture.
L’accompagnement des adolescentes dans leur vie quotidienne est un moyen éducatif essentiel. Nous les aidons à prendre en charge tous les aspects concrets de leur quotidien – école, santé, hygiène, argent, etc. – confrontant les adolescentes à leurs actes et à leurs conséquences. Elles doivent ainsi faire face à leurs conduites et apprennent à devenir responsables.>
Les règles de l’institution visent à garantir la sécurité et l’intégrité de tous, tout en rendant la vie commune possible. En agissant pour en comprendre la signification ou pour les modifier, voire même pour les transgresser, les adolescentes découvrent leur capacité à être, individuellement ou collectivement, actrices de leur existence.
L’axe du projet individuel
Le projet individuel tient compte des aspirations de la jeune fille et de son contexte de vie. Il est construit avec elle, en étroite collaboration avec les partenaires de placement. Il conduit l’adolescente à exprimer ses souhaits, mais aussi sa souffrance et ses questionnements identitaires de jeune fille devenant femme.
L’accompagnement éducatif consiste à aider la jeune fille et sa famille à définir ce qui est important pour eux. Leurs objectifs de placement sont évalués régulièrement et constituent le fil rouge qui va donner le sens du placement. Nous soutenons également la mise en œuvre de projets individuels extérieurs à l’institution (sport, culture, loisirs). Nous encourageons ainsi la construction de projets appelés à perdurer après le placement et qui participent à l’intégration de l’adolescente dans un circuit ordinaire.
La collaboration avec les partenaires de placement est essentielle au bon déroulement de ce dernier. Nous entretenons des liens étroits avec les familles, les services placeurs, les tribunaux, les enseignants ou les thérapeutes, afin d’appréhender ensemble les difficultés en présence et de construire l’avenir de manière concertée.
Un programme individuel hebdomadaire est construit entre la jeune fille et son éducateur référent chaque semaine, lors de l’entretien de référence. Il tient compte:
- De l’activité de l’adolescente (école, apprentissage, atelier, autre)
- De son âge
- Des moments qu’elle passe en famille
- De sa capacité à gérer son temps libre (autonomie).
Questions / Réponses
Combien de temps devrai-je rester en foyer?
La durée du placement va dépendre de la manière dont évolueront les objectifs du placement. Ils sont évalués tous les deux mois en ta présence, celle de ta famille, ainsi que de l’assistante sociale du service placeur. Ils servent à faire l’état des progrès, de parler ensemble des étapes qui restent à franchir et préparer ainsi la fin du placement. Parfois, lorsque cela est utile et avec l’accord de tous les partenaires une date de fin peut être décidée dès le début du placement.
Est-ce que je pourrai rentrer chez moi le week-end?
Oui bien sûr, pour autant que cela soit le souhait des uns et des autres et qu’aucune décision de justice ne l’interdise. Le foyer est ouvert 7 jours sur 7 et toute l’année (sauf deux semaines en été) mais afin que les jeunes filles et leur famille puissent passer du temps ensemble un programme se construit en accord avec tous les partenaires du placement. Lorsqu’un retour dans la famille se prépare, ces moments peuvent être de plus en plus nombreux, que ce soit sur les week-ends ou en semaine. Dans tous les cas, le foyer favorise et soutient ces temps passés en famille, notamment pendant les vacances scolaires.
Si je ne veux plus voir mes parents … allez-vous m’y forcer?
Nous, professionnels, collaborons étroitement avec les familles des jeunes filles placées, sauf s’il existe une décision de justice l’interdisant. Cependant, personne ne te forcera à voir tes parents si cela est trop douloureux. Notre expérience nous montre que dans certaines familles les tensions sont si fortes qu’il n’est pas souhaitable de mettre les personnes impliquées en présence. Nous respectons ce besoin de séparation et le rythme de chacun, qui peut être plus ou moins long selon les personnes et les événements vécus. Durant ce temps de séparation nécessaire, nous rencontrons les membres de la famille séparément. C’est seulement quand ils sont prêts à se rencontrer que nous les soutenons dans cette démarche.
Les autres filles, elles ont quoi comme problèmes?
Toutes les adolescentes qui arrivent au foyer sont en difficulté. Les raisons sont diverses. Dans un souci de respect de la personne et de notre devoir de discrétion, nous ne parlons pas aux autres jeunes des raisons pour lesquelles chacune est arrivée ici. Avec le temps, des liens se tissent entre les jeunes, parfois très forts, et souvent elles choisissent de se raconter leur histoire personnelle et se soutiennent mutuellement.
Est-ce que j’aurai une chambre pour moi?
Oui ; chaque jeune fille occupe une chambre individuelle. Tu auras une clef qui te permettra de protéger ton espace privé et intime. Les professionnels du foyer y ont accès pour des raisons de sécurité mais suivant un protocole défini qui protège les uns et les autres.
Est-ce que je pourrai sortir le soir ? Jusqu’à quelle heure?
Oui, tu pourras sortir le soir mais pas tous les jours et pas jusqu’à n’importe quelle heure. Le vendredi soir est le moment où les jeunes filles gèrent leur temps libre. L’heure de retour sera décidée en accord avec ton éducateur ou éducatrice de référence et tiendra compte de ton âge et de ta situation globale. Une sortie supplémentaire peut être négociée en semaine, elle te sera accordée en fonction du respect ou pas de ton programme personnel.
Les week-ends passés au foyer, soit les samedis et dimanches sont également des moments où tu pourras essayer la gestion de ton temps libre.
Est-ce que je pourrai fumer au foyer?
Non, il est interdit de fumer dans le foyer. Pour les jeunes filles âgées de plus de 16 ans, la cigarette est tolérée dans le jardin, bien que fortement déconseillée. Pour les adolescentes de moins de 16 ans, l’interdiction est totale, comme le prévoit la Loi.
Est-ce que je devrai participer aux tâches ménagères?
Oui, chacune est sollicitée à tour de rôle pour donner un coup de main à la cuisine et préparer un « festin » un soir de la semaine. Le « festin » est un repas que les adolescentes choisissent et préparent du début à la fin de manière autonome ou avec du soutien des éducateurs et éducatrices.
Les jeunes filles sont tenues de veiller à l’hygiène et la propreté de la chambre ainsi que de leur linge personnel de manière autonome ou avec du soutien.
Il est demandé également de respecter les espaces communautaires.
J’aurai le droit de recevoir mes amis ou amies?
Oui, tu pourras recevoir des amis ou amies au foyer à certains moments de la semaine et après négociation et accord donné par les éducateurs et éducatrices.
Les filles du foyer sont « gentilles »? Y a-t-il des « histoires » entre les filles? Et si je ne m’entends pas avec elles? Et si je ne m’entends pas avec les éducateurs?
Les conflits existent, ils font partie de la vie, mais au foyer nous mettons tout en œuvre pour qu’ils soient résolus par la parole et la négociation et non pas par la violence. Il est important que le vivre ensemble soit possible et que chacun(e) se sente suffisamment en sécurité au foyer.
Pour favoriser cela, il existe des espaces et des temps de parole prévus pour traiter les éventuelles tensions et les conflits qui peuvent surgir dans le vivre ensemble. Le but est de trouver une issue satisfaisante au conflit pour chacun et chacune, dans le respect de la Loi. Ces moments peuvent concerner tout le groupe et être obligatoires, c’est le cas de « la réunion maison » qui a lieu un soir par semaine. Ces espaces de régulation peuvent se mettre en place seulement en cas de besoin et concerner deux personnes; nous appelons ces espaces des « médiations ».
Extrait du règlement interne: « Le foyer offre un cadre de vie sécurisant dans lequel le respect de la Loi et l’interdit de l’usage de la violence (verbale, physique et psychologique) comme moyen d’expression font office de loi fondatrice. Il est indispensable que chacun et chacune s’engage à respecter ce cadre du vivre ensemble. Cet engagement implique de se protéger soi-même et protéger les autres de toute violence ».
Ce que je vous raconte, vous allez le raconter à mes parents ou à mon assistant social ou assistante sociale?
Oui, mais pas n’importe quoi ni n’importe comment. Nous sommes une équipe de professionnels et nous devons travailler ensemble ce qui implique de la cohérence et de la transparence. De ce fait, les conversations ou informations importantes sont partagées par l’éducateur ou l’éducatrice avec l’équipe éducative et avec la direction. Dans certains cas si les informations touchent à l’intégrité physique ou psychique de l’adolescente, celles-ci sont partagées, chaque fois que cela est possible, avec les partenaires du placement. Cependant du temps est pris pour réfléchir ensemble et se préparer à que ces informations soient données au bon moment, au bon endroit et par la bonne personne.
HORAÉ | Nous contacter
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Nathalie Delaval, directrice
Astural, HORAÉ
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